--. Les secrets de fabrication des sacs Longchamp

S'il y a bien un coin de France qui est indissociable de la ? success story ? Longchamp, c'est le petit village de Segré (Maine-et-Loire), à une trentaine de kilomètre d'Angers. Quand dans les années 1950, la famille Cassegrain se lance dans la petite maroquinerie, c'est à Segré que tout commence.

Très soucieux tant de la qualité de ses cuirs que de la fabrication de ses pièces, Jean Cassegrain décide d'en confier la conception à un couple d'artisans segréens, émile et Marie Louise Allet, et à leur dizaine d'ouvrières aux doigts de fée. Et force et de constater que plus de 70 ans plus tard, le savoir-faire des maroquinières de Longchamp n'a pas pris une ride.

Tous les sacs passent par Segré
Mais le petit atelier racheté quelques années plus tard par Longchamp est devenue un mastodonte. C'est aujourd'hui la plus grosse des huit usines du groupe et surtout la plus importante ? puisque toutes nos matières premières, et notamment nos cuirs, et tous nos sacs qu'ils soient fabriqués dans l'Orne ou à l'?le Maurice passent par Segré?, explique David Burgel, le directeur industriel de Longchamp. ? C'est un gage de la qualité de nos sacs qui sont en magasin exactement les mêmes, seul change l'étiquette ? made in ?. De même, estime le dirigeant, ? gérer ses propres usines en France permet de garantir le maintien de notre savoir-faire et de le transposer de manière identique sur des sites plus éloignés. ?

Sac Longchamp Pliage Double Portable Bleu Nice

Chaque jour entre 30 000 et 50 000 produits Longchamp quittent l'usine 
Le site de Segré qui court sur plus de 45.000 m2 au sol emploie aujourd'hui près de 400 personnes. Outre les ateliers où les ouvrières coupent, piquent et repiquent, Longchamp y a récemment réorganisé toute sa logistique pour un investissement de 22 millions d'euros. Longchamp, c'est entre 90 et 100 modèles différents par saison et quelques 1 500 références. Chaque jour entre 30 000 et 50 000 produits Sac Longchamp quittent l'usine pour les quatre coins du monde.

 

Entre 15 et 150 pièces pour un sac
Mais avant de se faire adopter par la cliente, le sac est dessiné par l'équipe de stylistes à Paris. Une fois arrivé à Segré, le dessin est traité par un système informatique qui, va notamment donner le nombre de pièces à découper (entre 15 et 150) et permettre à une première équipe de réaliser un prototype. ? Il faut parfois réaliser quatre ou cinq prototypes avant d'obtenir le feu vert de la styliste ?, précise David Burgel . A chaque sac correspond une recette de fabrication détaillée qui est inscrite dans un dossier technique parfois très épais et surtout tenu top secret...

8 usines - 1.800 points de vente
Une fois tous les clignotants au vert, la phase d'industrialisation est lancée. Dans une première et immense zone, des ouvrières, aidées d'une vingtaine de machines, dont deux numériques, s'attellent à couper le cuir. Il en ressort des pièces de toutes les formes, de toutes les couleurs qui vont être envoyées dans les différents ateliers où les sacs seront assemblés. ? Les pièces sont préparées à la table avant d'aller au piquage, certaines seront collées, d'autres teintées, explique une maroquinière. Et de préciser : ? Environ 70 à 100 opérations sont nécessaires pour fabriquer un sac, et selon le modèle, il faut compter entre 30 minutes et 4 heures. ? Le sac terminé sera ensuite examiné sous toutes ses coutures par le service contr?le et, si rien ne cloche, il est envoyé dans la zone ultra moderne de stockage où un petit robot se chargera de le mener vers les camions, direction les 1 800 points de vente de Longchamp à travers le monde.

source:http://www.regislamotte.fr/